Les agriculteurs et agricultrices connaissent des moments difficiles ici en Gaspésie comme ailleurs au Québec, que ce soit la relève, l’endettement voire le manque de reconnaissance professionnel par le gouvernement du Québec. Autant de sujets que Bleu FM a abordés avec le président de l’Union des producteurs agricoles, Martin Caron.
Selon les 3 552 productrices et producteurs ayant répondu au sondage de l’UPA tout récemment, 11 % des entreprises envisagent de fermer temporairement ou définitivement leurs portes au cours des douze prochains mois. On peut entendre Martin Caron.
En effet, dans la région Bas-St-Laurent-Gaspésie-Les-Îles, le taux est de 13%, ce qui concerne 45 entreprises. Et en Gaspésie, les agriculteurs font face à des coûts plus élevés qu’ailleurs, précise M. Caron.
Toujours selon le sondage de l’UPA, 30% des agriculteurs indiquent être en mauvaise ou très mauvaise situation financière. Près de 20% ont demandé un congé de capital dans la dernière année et 42% ont un solde résiduel négatif. Et enfin, 52% des entreprises agricoles sont à risque de ne pas respecter leurs obligations financières. Autant de mauvaises nouvelles qui ont des conséquences, rappelle M. Caron.
Enfin, la situation fragile de toutes les entreprises sondées exacerbée par une dette agricole croissante (27,2 G$ en 2022; soit plus de 123 % depuis 2012), une inflation persistante et des paiements d’intérêt qui grimpent en flèche, compromet donc encore plus la pérennité de l’agriculture et, ce faisant, de toute l’industrie bioalimentaire.
Rappelons aussi que le secteur agricole nécessite près de 8 $ d’investissement pour générer 1 $ de revenu, ce qui le distingue de plusieurs autres secteurs économiques, note-t-on encore dans le document de l’UPA.
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